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Les fautes les plus courantes

  • Photo du rédacteur: Coline Perrone
    Coline Perrone
  • 14 mai 2024
  • 3 min de lecture


Aujourd'hui, je vous propose un petit point d'attention sur les fautes les plus courantes rencontrées pendant mes sessions de correction. C'est loin d'être exhaustif, mais je trouve amusant de relever les plus communes.


Orthographe


Certains mots et expressions ont tendance à être systématiquement mal orthographiés. Comme en français, les exceptions sont plus nombreuses que les règles, la seule solution est d'apprendre toutes ces expressions par cœur. Un vrai défi ! Voici un petit florilège :


  • Un dilemme et non pas un dilemne.

  • Apporter un objet, amener une personne.

  • Ceci avant cela : ceci dit, cela ayant été dit.

  • Au temps pour moi et pas autant…

  • À l'attention de, dans une lettre officielle, à l'intention de quelqu'un à qui on pense affectueusement.

  • Je vous sais gré, je ne le suis pas.

  • Un fromage français, les Français aiment le fromage.

  • Je suis censé le faire, je suis supposé le faire.

  • Eh bien ! C'est étonnant qu'on n'écrive pas hé bien.


Conjugaison


La conjugaison française est probablement la raison principale pour laquelle les étrangers détestent notre beau pays. En toute honnêteté, c'est difficile de leur en vouloir. Par exemple :


  • La terminaison de la 1re personne du futur de l'indicatif est "ai", celle de l'imparfait est "ais", et celle du passé simple est "ai" : je mangerai / je mangeais / je mangeai

  • L'expression "Après que" est suivie de l'indicatif : Je ferai mes devoirs après que nous aurons mangé.

  • Après l'expression "Quoique" ou "Bien que", on emploie le subjonctif : Quoique je sois autonome, j'aime la compagnie de mes parents.

  • Ne pas confondre : Vous manger, c'est une bonne chose (verbe à l'infinitif). / Vous mangez, c'est une bonne chose (deuxième personne du pluriel).


Syntaxe


Les fautes de syntaxe sont plus nombreuses qu'il n'y parait et découlent généralement du langage parlé. Ce dernier entraine de nombreuses erreurs qui, anodines à l'oral, sont impardonnables à l'écrit :


  • C'est de cela dont que je vous parle (utiliser le mot dont serait un pléonasme).

  • Je me souviens de quelque chose, je me rappelle de quelque chose.

  • Je débute commence une histoire. Débuter est un verbe intransitif et ne peut donc pas être suivi d'un complément.

  • Je pallie à quelque chose

  • Je pose un objet et je prends une pause


Rectification de l'orthographe de 1990


En 1990, 7 règles de rectification de l'orthographe ont été apportées, afin d'harmoniser et de simplifier certaines règles de l'usage courant. Cela fait maintenant 34 ans qu'elles sont entrées en vigueur, et pourtant certaines ne sont pas encore entrées dans les mœurs.


  • Le trait d'union relie tous les éléments des nombres complexes : cent-quatre-vingt-dis-huit

  • les noms composés comportant un trait d'union et composés d'un verbe et d'un nom ou d'une préposition et d'un nom s'écrivent maintenant toujours : singulier : uniquement au singulier / pluriel : pluriel uniquement sur le second élément. Exemple : un sèche-cheveu / des sèche-cheveux

  • l'accent grave dans les verbes du type "céder" et dans les inversions interrogatives remplace l'accent aigu au futur et au conditionnel : je cèderai / nous cèderions

  • l'accent circonflexe n'est plus indispensable sur le i et le u comme dans entrainer, abimer, etc. Sauf quand il peut entrainer une homographie gênante (comme dû et du)

  • la graphie des verbes en ‑eler et ‑eter demande maintenant toujours un accent grave plutôt qu'un doublement de consonnes : j'étiquète, je chancèle, etc.

  • l'accord du participe passé de laisser quand il est suivi d'un infinitif, comme pour le verbe faire, est maintenant invariable. Exemple : elle s'est laissé aller.

  • Le pluriel des mots empruntés suit la règle utilisée en français, sauf pour certaines expressions invariables. Exemple : des scénarios, des paparazzis, des matchs, etc.


Je vous invite à consulter l'article du dictionnaire le Robert pour en savoir plus à ce sujet.


Et voilà, c'en est fini de ce petit tour d'horizon des erreurs que je relève le plus souvent lors de corrections. La langue française recèle encore de nombreuses surprises et si vous ne souhaitez pas tomber dans ses pièges, je vous invite à passer par un correcteur professionnel qui se fera un plaisir de naviguer dans ces marécages obscurs à votre place.


La Correctrice, pour vous servir !

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