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Correction, reformulation, relecture : quelles différences ?

  • Photo du rédacteur: Coline Perrone
    Coline Perrone
  • 3 avr. 2024
  • 4 min de lecture


La majorité des correcteurs aujourd'hui proposent des prestations de correction, de reformulation, et de relecture. Mais qu'entend-on par là ? Faisons un petit point rapide sur ces services.


Quand un auteur a terminé d'écrire son roman, il doit passer par une étape incontournable, celle de la correction. Et si certains choisissent encore de passer par des bénévoles (familles, amis, gens du web), la plupart préfèrent maintenant s'attribuer les services d'un professionnel. Rappelons-le, si le lecteur doit s'attacher au fond, il va d'abord prendre connaissance de la forme, gage de confiance et de qualité. Et un livre illisible est un livre qui ne sera pas lu.

Mais revenons à notre auteur qui cherche un correcteur. Il va commencer par chercher un prestataire sur Internet, et là, il va tomber des nues. Que de services lui sont proposés : correction, relecture, reformulation, bêta-lecture, etc. Bref, notre auteur en herbe est maintenant perdu. Alors pour répondre à ses nombreuses questions - et à celles qu'on me pose souvent - voici un petit comparatif des services d'un correcteur professionnel.



Il s'agit d'une reprise de votre texte, uniquement sur les fautes suivantes :

  • orthographe

  • syntaxe

  • grammaire

  • conjugaison

  • ponctuation

  • vérification de l'exactitude des informations (dates, lieux, etc.)

Le correcteur ne modifie absolument rien d'autre.



Quand un correcteur propose une correction accompagnée d'une reformulation, il va proposer divers services, en plus de ceux inclus dans une correction classique :

  • suppression des répétitions et des pléonasmes

  • enrichissement du vocabulaire

  • proposition de synonymes

  • modification des phrases trop longues

  • amélioration du style


Cette prestation est à discuter avec l'auteur et le correcteur qui doivent se mettre d'accord en amont sur le service que recherche réellement l'auteur. De plus, chaque correcteur ne propose pas les mêmes choses, donc bien se renseigner avant de choisir ce type de prestation.


Les cas de la concordance des temps et de la typographie


  • concordance des temps : vérifier que le bon temps est employé à chaque fois, suivant les temps du récit et de la narration choisis par l'auteur

  • typographie : s'assurer du respect des règles typographiques dictées par les normes de l'imprimerie nationale


Chaque correcteur inclut ces services différemment dans ses prestations : certains les intègrent à la correction, d'autres à la reformulation. Mais cela dépend surtout du texte en lui-même et du travail à fournir. Ces deux sujets seuls, si l'auteur ne les maîtrise pas du tout, peuvent demander un travail considérable et doubler le temps de correction. Voilà pourquoi les correcteurs demandent non seulement un prix plus élevé pour ces services, mais qu'ils demandent aussi fréquemment de fournir le premier chapitre de votre manuscrit avant d'établir le devis. Ce qui est logique si la correction prend le double de temps que prévu.


Comment le correcteur travaille-t-il ?


Chacun a sa façon de faire, mais il existe deux cas particuliers :


Travailler sur manuscrit papier : le correcteur utilisera les signes de typographie universels que vous pouvez retrouver ici. La correction se fait souvent en couleurs (vert, rouge) dans la marge de droite (prévoir au moins 3 cm). Le travail est plus long que sur ordinateur et ce sera à l'auteur de reporter les corrections sur l'ordinateur.


Travailler sur tapuscrit numérique : les correcteurs travaillent à 90 % sur Word, généralement couplé à un logiciel de correction (Antidote par exemple). Ce dernier ne suffit pas du tout, il élimine seulement les fautes de grammaire basiques. Le correcteur utilisera les outils de suivi des modifications et de commentaires du logiciel de traitement de texte pour permettre à l'auteur de voir toutes les corrections/reformulations proposées ou effectuées.



Si le terme de bêta-lecture est de plus en plus utilisé, la notion de relecture reste la même. L'objectif est de relire le texte (manuscrit généralement) et d'apporter un avis constructif et objectif sur le fond et la forme. L'usage est de passer par au moins une bêta-lectrice professionnelle (profession majoritairement féminine) et deux bêta-lecteurs bénévoles (pas plus d'un proche, car son avis est souvent biaisé). Si dans les pays anglo-saxons la bêta-lecture est bien ancrée, en France elle peine encore à acquérir ses lettres de noblesse. Heureusement, les auteurs sont leurs plus fervents défenseurs.


Pourquoi faire relire son manuscrit par un professionnel ?


Afin d'obtenir un compte-rendu détaillé, objectif, sincère et bienveillant. Il ne s'agit pas de dévaloriser l'auteur ou son œuvre, mais de l'encourager à s'améliorer, à donner le meilleur de lui-même. Et surtout, à traquer les incohérences dans le récit, que ce soit au niveau de l'intrigue, des personnages, ou de l'univers. S'assurer que la narration est linéaire, que les personnages sont caractérisés et attachants, que le titre et les chapitres donnent envie de lire votre roman... Bref, le relecteur ou le bêta-lecteur, vous aide à produire la meilleure version de votre texte, quel qu'il soit.

Certains se spécialisent dans un genre particulier, tandis que d'autres préfèrent toucher à tout, afin de ne pas s'ennuyer ou tomber dans la redondance. Toujours est-il que ce service est de plus en plus reconnu comme indispensable avant de publier son livre en auto-édition, voire de le proposer en maison d'édition.


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